

Pour le garantir de toute attaque des navires britanniques, le vaisseau devait naviguer sous un "pavillon de trêve" encore appelé "pavillon parlementaire" destiné à assurer l’inviolabilité des navires qui transportaient des prisonniers. Ce pavillon était composé d’un grand pavillon de poupe de couleur blanche doublé du pavillon de l’ennemi, plus petit et plus bas.
Le Sartine aurait donc dû, pour naviguer sans risque, arborer un pavillon blanc doublé d’un pavillon anglais plus petit et plus bas.
Selon les mémoires de Paul de Barras : "Les pavillons de trêve arborés, nous fîmes voile pour le cap de Bonne-Espérance : on y prit des vivres et l’on s’y radouba. Après une heureuse traversée, à la hauteur du cap Saint-Vincent (au sud du Portugal), nous fûmes ralliés par un vaisseau de guerre anglais (le Romney) qui croisait à cet endroit. Il lâcha une bordée, vira de bord et dirigea le feu de mitraille sur notre bâtiment sans défense, et bien que nous eussions les pavillons de trêve, neuf hommes et notre capitaine furent tués... Le feu continuait, le vaisseau criblé et faisant eau de toutes parts, allait être submergé. Je m’avisais d’abattre le pavillon français de poupe et le feu cessa aussitôt".
Le 1er mai 1780, Le Sartine était très endommagé. C'est le second, Roubaud, qui avait pris le commandement du navire. Le 5 mai, il décida de faire relâche dans le port de Cadix pour effectuer les réparations les plus urgentes. Le 9 mai, le navire quittait Cadix après qu'on eût effectué des réparations de fortune pour lui permettre de ralier Marseille. Le Sartine arriva au large de Marseille le 19 mai 1780.

Chose curieuse qui est à souligner, le blason de la famille Sartine, créé bien avant cet évènement, et qui figure dans les armoriaux, est : "d’or à la bande d’azur chargée de trois sardines d’argent". Cela ne s'invente pas !
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